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17/02/2020

Drones culture sur le plateau de Saclay

L’aéroport de Toussus le Noble et ses terres agricoles aux alentours, deux entités qui protègent le plateau de Saclay d’une urbanisation intensive dans l’actuel Paris-Saclay. Des terres agricoles les plus fertiles d’Ile de France et un aéroport historique mythique, côte à côte.

Aeriapole, dans son concept depuis 2007 «Etre acteur dans son environnement autour d'un aérodrome mythique », pose la question  :
N' y aurait il pas des liens à développer entre ces deux entités économiques à très fort potentiel ?

L’arrivée des drones et leurs utilisations ponctuelles, offriraient des solutions récentes qui répondraient aux demandes locales des agriculteurs et que nous souhaitons mettre en marche.

C’est avec Stéphane Vandame, agriculteur à Villiers le Bâcle que nous avons cerné des points essentiels. 

Le contexte :
de d à g : Stéphane Vandame et G Finan
  • Des terres agricoles d’une surface de 2500 ha. Un espace sanctuarisé, une zone de protection naturelle, agricole et forestière (ZPNAF) autour d’une charte signée en octobre 2018 avec les différents partenaires pour les protéger de l’aménagement du plateau dans le Paris-Saclay.
  • Un calendrier agricole : une terre en repos, une étude hydrique du terrain pour la préparation de la terre, les semis, le traitement et la récolte.
Qui dit graines, semis et récoltes, voit apparaître les oiseaux (corbeaux, corneilles et pigeons pour la plupart), des sangliers et des lapins entre autres, sur deux et quatre pattes…
Une intelligence et un comportement approprié d’une gente animale dans un environnement pour des créatures qui s’adaptent, se développent et s’accoutument à la présence de l’homme.

Des comportements qui forcent l’admiration des agriculteurs qui vont même jusqu’à établir  des procédés de "bons échanges" comme nous le confie Stéphane.
Un curieux mélange d’une adversité et d’un respect mutuel dans une cohabitation «arrangée».

Toutefois, l’agriculteur souhaiterait apporter un équilibre à la prolifération des oiseaux, dans un environnement sans prédateurs naturels.
Ce qui mène à l'installation d'une surveillance en permanence d'une faune qui s’adapte très vite et prolifère dans un environnement protégé.

Les buses, entre autres, auraient été, une belle alternative mais leur élevage relève d’une réglementation administrative pointue et onéreuse, en plus de la proximité d’un aéroport où le risque aviaire serait élevé.

de d à g : Philippe Vurpillot et G Finan
C’est sur la société FlyCam, nouvellement basée à Toussus que c'est fixé notre choix pour monter un dossier "drones culture"
En effet, d'un Skyraider en 2007 au drone pour l'agriculture en 2020, c'est le chemin tout tracé d'un centenaire de l'aéroport qui a conduit une nouvelle génération à venir s'établir sur l'aéroport de Toussus le Noble.
Skyraider - Centenaire Toussus 2007

Philippe Vurpillot est le directeur de FlyCam.
Il est aussi pilote et fils du pilote du Skyraider, Bernard Vurpillot qui est venu à Toussus en 2007.

Dans le concept d'Aeriapole "Acteur dans son environnement" nous souhaitons le développement d’une économie participative locale, basée sur un principe anthropique qui a fait ses preuves.

Aujourd'hui, c'est une une fois de plus l'Histoire qui se met au service de l'Economie, comme nous l'avions présenté lors de notre intervention à la DGAC en avril 2019 : « Comment préserver un patrimoine aéronautique dans une région en forte urbanisation. »  (lien vidéo intervention à la DGAC).

Comme nous en informe Pascal Alleno, résidant à Toussus et que nous avions rencontré récemment, il y a quelques années l’INRA c’était penché sur un dossier pour développer un service aux agriculteurs à partir des images satellites SPOT. Il y avait fait son stage.
Le drone n’existait pas encore.
Aujourd’hui cet outil apporterait des propositions à moindre coût. 

Sur ce même principe anthropique que nous avons démarré en 2007, FLYCAM ira à des propositions sur des paliers de services, du plus simple au plus complexe en fonction des budgets des intéressés et pour une rentabilité partagée des partenaires, selon les règles en vigueur, bien définies.

article associé :

les drones au service de l'agriculture

15/02/2020

Inauguration (mouvementée) de l'avion de Météo-France à Toussus le Noble - 1987

Inauguration (mouvementée) de l'avion de Météo-France ou: À Toussus, il fallait gérer les VIP...
(gros dilemne entre un Président et un Ministre et entre un bon repas et un sandwich!...)

Le Fairchild Swearingen Merlin IV équipé pour Météo France dans les ateliers de France Aviation à Toussus-le-Noble.
En 1987, les ateliers de France Aviation furent chargés par Météo-France d'aménager en laboratoire météorologique volant, selon leurs spécifications, un avion Fairchild Swearingen. Une fois cette tâche accomplie, une série de vols d'essais fut menée par le chef pilote d'essais de cette entreprise, Jean-Pierre Lafille.

Jean-Pierre Lafille était à Toussus une forte personnalité qui faisait autorité ; titulaire de tous les brevets et licences existants (pilote de transport avions multimoteurs et hélicoptères, etc.). Il volait aussi sur les avions de collection de Jean-Pierre Salis, et pas seulement lors des célèbres meetings
aériens annuels de La Ferté-Alais.
Ainsi, à Toussus, il vola sur le Blériot XI pour l'anniversaire des premiers loopings exécutés le 31 Août 1913 par Adolphe Pégoud au-dessus des arcades de Buc...(mais ceci est une autre histoire).
J'eus l'occasion de le fréquenter assez régulièrement et de voler avec lui, y-compris en hélicoptère.

Entre-autres, à la suite de nombreux crashs de Robinson R22 qui me valurent quelques enquêtes techniques, nous nous rendîmes à une réunion à Pontoise pour y rencontrer le Bureau Enquêtes-
Accidents ; l'aller et le retour fut effectué en...R22 bien sûr! (mais ceci est encore une autre histoire).
Il m'invita à l'accompagner lors de l'un des essais du Swearingen de la Météo et nous allâmes travailler dans les zones de Brétigny. Je fus impressionné en particulier par la vitesse d'approche très élevée (à mon goût) lors du retour à Toussus où l'atterrissage me fit penser plutôt à un appontage, tant la piste paraissait petite...

Lorsque l'avion fut fin prêt, France Aviation et Météo-France organisèrent une manifestation-buffet devant les hangars, où un parterre de chaises et une tribune furent installés face à l'avion mis en place sur le parking.

Bernard Lathière, PDG d'ADP de 1986 à 1992.
 (1929-1997)
Le matin du jour de l'inauguration, je reçus un coup de téléphone de la secrétaire de Bernard Lathière (1), président d'Aéroports de Paris:
-  " Monsieur Pageix, le président souhaite assister à la cérémonie, après avoir déjeuné à la  Volière  (2) . Pour son menu, n'oubliez pas son péché mignon..."(3)
Je fis donc aussitôt le nécessaire auprès du restaurant (commodément situé derrière mon bureau) et j'attendis mon Président qui se présenta vers midi.

Entre-temps, notre chef de département Opérations Aériennes, Frank Morisseau (4) se joignit à nous.

Le repas fut agréable. Bernard Lathière (dont je salue ici la mémoire) était un homme convivial, de mœurs très simples en dépit des responsabilités pesantes qu'il assumait. Je l'appréciais pour ma part. Il nous racontait comment il avait appris l'anglais, dès son âge le plus tendre grâce à une nourrice hindoue, lorsque sa famille habitait en Inde où son père occupait un poste important  (Bernard Lathière est d'ailleurs né à Calcutta).

Le bloc technique et sa tour de contrôle. La rotonde au premier plan: mon bureau et à gauche au fond, le restaurant "La Volière". À droite, le garage de la Land Rover (encore rouge jusqu'à ce qu'elle devienne jaune) avec sa boule de 250 kg sur le dos, ma petite 4L (perso) et l'acadyane gyro. La photo date de 1983, avant que le nouveau président, Pierre Marion, change le sigle d'Aéroports de Paris ("ADP" remplaça "AP" qui "faisait" un peu trop "Assistance Publique" selon certains)...
Au beau milieu du repas, alors que s'annonçaient d'autres plats suivis probablement d'un savoureux dessert, se présenta de manière inattendue notre ministre des Transports, Jacques Douffiagues, qui vint immédiatement saluer les convives:
- "Bonjour Bernard";
- "Bonjour Jacques, on va se serrer et tu vas déjeuner avec nous?";
- "Pas du tout, Bernard, je vais prendre un sandwich au bar! ";
- "Bon, alors tant pis pour toi...On se retrouve pour l'inauguration!";

Jacques Douffiagues, Ministre des Transports de 1986 à 1988.
(1941-2011)
Notre ministre alla donc s'asseoir sur un tabouret près du bar et commanda un sandwich.
Pour ma part, je rentrai la tête dans mes épaules, redoutant ce qui allait suivre, et qui ne manqua pas d'arriver:
-"Pageix, tant pis pour vous, me dit Bernard Lathière en me désignant du menton le ministre, vous ne pouvez pas le laisser manger tout seul! faites votre boulot! ";
Je me levai donc, abandonnant ma serviette et mon plat à peine entamé, pour rejoindre le ministre et je commandai la mort dans l'âme un sandwich, en regardant mes souliers pour ne pas voir l'air sarcastique de mes compagnons de table et du tenancier du bar...

Un peu plus tard, on se retrouva tous sur le parking privé de France Aviation pour la cérémonie, orchestrée par Monsieur Abel de Rubercy, Directeur de cette entreprise, qui entama un discours de bienvenue.
Catastrophe! celui-ci commis un impair de taille en oubliant de mentionner dans son discours le Président d'ADP! Celui-ci, furieux, regagna aussitôt sa voiture. L'orateur balbutia des excuses, mais rien n'y fit. Le Président au premier rang ne pouvait pourtant passer inaperçu. Mr de Rubercy, "Derub" comme l'appelaient familièrement les employés, ne put m'expliquer cet oubli d'autant plus regrettable que l'intéressé s'impliquait remarquablement pour la défense et la promotion de l'aéroport (5).

(1) : Bernard Lathière, inspecteur des finances né à Calcutta en 1929, décédé à Paris en 1997 Président d'Airbus Industrie, puis d'ADP (1986-1992). Je l'avais rencontré en 1972 au tout début de ma carrière au Service Technique de la Navigation Aérienne (246 rue Lecourbe Paris 15e) alors qu'il était Directeur duTransport Aérien (DTA) depuis 1968 et retrouvé plus tard en 1986 à son bureau d'ADP au 7e étage du Bld Raspail...
(2) : La Volière, restaurant situé au rez-de-chaussée du bloc technique, où les personnels de l'aéroport disposaient d'un service de cantine.
(3) : Le "péché mignon de notre Président était bien connu et point était besoin pour sa secrétaire de le rappeler: il s'agissait de son goût pour le Saumur Champigny (que je partageais volontiers), qui devait inévitablement figurer au menu...
(4) : Franck Morisseau fut de 1986 à 1994 le chef du département "Opérations Aériennes d'ADP dont dépendait le service "Aviation Générale" et l'Aéroport de Toussus-le-Noble, tout comme les dix autres aérodromes parisiens d'aviation générale, et l'héliport d'Issy-les-Moulineaux. Il deviendra plus tard Directeur de la Navigation Aérienne. Homme d'une grande rigueur morale et intellectuelle que j'appréciais.
(5) : Abel de Rubercy, PDG de France Aviation, dépendant du groupe Transair basé au Bourget (dont le Président était alors Mr Bernard Fusillier). Il avait été à l'origine du meeting aérien de 1981 qui fut un véritable succès, organisé au travers d'une association créée pour cet événement : l'AGUITA. Il fut un ardent défenseur de l'aérodrome, mettant à contribution les hommes politiques du moment (le député des Yvelines Franck Borotra, etc)

Jacques Pageix
février 2020

Dans la chronologie des articles de M. Jacques Pageix - Commandant de l’aéroport de Toussus:
Le GSIGN et le GIGN sautent sur Toussus
Toussus port d'attache du dirigeable Fuji

10/02/2020

Toussus le Noble en bonne position dans le baromètre parlons vélo des villes cyclables 2019

Toussus Mag 2011
quand VéloToussus et Municipalité
travaillaient main dans la main
Le Baromètre Parlons vélo des villes cyclables 2019 qui paraît : https://palmares.parlons-velo.fr/
De belles progressions, même si une majorité de villes de France ont encore des efforts à faire.
Les candidats aux municipales sont prévenus !

Les enseignements du millésime 2019 du baromètre Parlons vélo des villes cyclables sont sans aucune ambiguïté : les citoyens souhaitent un débat sérieux sur la solution vélo déplacement, partout en France.  Seules 43 villes sur les 768 classées ont obtenu une note supérieure à la moyenne. 

Toussus le Noble au travers des efforts développés par VeloBuc et la création de l’antenne VeloToussus depuis 2011 portent aujourd’hui leurs fruits et placent la commune en très bonne position dans ce palmarès de France.

Piste cyclable en construction RD938
Les élections de mars 2020 constituent donc une chance exceptionnelle pour se saisir au niveau local du plan national vélo et des leviers de la Loi d’Orientation des Mobilités promulguée le 26 décembre 2019. 
La mise en œuvre d’un véritable système vélo appartient à tous : Etat, collectivités locales, employeurs, société civile alors que durant cet actuel mandat toutes les approches de VeloToussus à la commune pour un échange et une collaboration se sont trouvés sans échos.

de Toussus à Villaroy
Avec la vigilance et la persévérance de l’association, VeloToussus a pu faire aboutir, maintenir et sauvegarder les circuits de pistes cyclables en retenant l’attention et permis l'intervention de la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc pour l'urgence de leurs entretiens. (lien article)

Aussi, dans ses projets, Velotoussus souhaiterait un développement du circuit de circulations douces locales autour d’une signalétique promotionnelle mettant en valeur un patrimoine culturel et historique.

Ce qui nous mène directement au Toussus Mag de 2011 qui détaille les efforts déployés entre l'association et les élus de l'époque, pour le développement de circuits de circulations douces quasi-inexistantes ou jugés irréalisables. Un réseau qui, aujourd’hui, par son existence et ses accès démontre un réel développement à la Commune et à la Région. (article  : une thématique pour des circulations douces sur un plateau aéronautique mythique), et de s'engager dans le projet participatif de 2020 autour de l'aéronautique navale.

Cela permet de rappeler qu'après 10 ans de gérance de cet antenne, l'heure est venue pour un nouveau dynamisme et céder la place à du sang nouveau pour continuer l’élan de VeloToussus  dans ce développement essentiel à notre commune et son environnement. Ils seront épaulés par un organisme expérimenté  VeloVGP qui regroupe les antennes et ses membres sur les communes de Versailles Grand Parc. 

De rappeler aussi que, concernant la rénovation des voiries dans les Demeures de Toussus en 2019, celles-ci ne semblent pas aux normes comme le prévoit la réglementation  L228-2  : « A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu’il existe. »


Nous avions attiré l'attention de la Mairie sur cette réglementation dès 2014 et pour des travaux qui auraient dû se terminer en 2016.
Le chantier n'a démarré que tard en 2019 et pour un résultat comme nous le connaissons aujourd'hui - des voiries rapiécées -. 
Si nous pensons que dans le cadre juridique la loi n'a pas été appliquée, nous n'aborderons pas la question de l’esthétique dont nous laissons les habitants du quartier, juges.

L'utilisation du vélo et de son intérêt est en constante progression. En témoigne la participation importante de la commune au sondage de la FUB. Des efforts à maintenir et à faire évoluer.