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Jean Luc Charron, Président de la FFA
Branchement électrique à l'Alpha Electro de Pipistrel |
En mars 2018 L’agence européenne pour la sécurité aérienne
(EASA) avait accordé un « bon pour vol » à l’avion biplace électrique
Alpha Electro de Pipistrel. La Fédération française aéronautique (FFA) pouvait
ainsi démarrer l’initiation de pilotes privés.
Le choix s’est porté sur
l’aérodrome de Toussus-le-Noble pour cette expérimentation.
Une information dont Jean-Luc Charron, le président de la
FFA, avait réservé la primeur aux présidents des aéro-clubs français lors de l’A.G.
à Marseille ; d’autant que l’avion gagnait en crédibilité et que suite à
des essais concluants réalisés en Australie, l’appareil est désormais autorisé
à voler dans ce pays pour y assurer des vols d'apprentissage.
Ce dossier, Jean Luc Charron le montait depuis des années.
La
FFA a donc acheté un exemplaire avec options sur d'autres. Cela a nécessité
un travail préalable entre Pipistrel et l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne
pour établir "des conditions de vol" assurant une sécurité absolue.
C’est donc dans le cadre de la formation
de pilotes privés et dans un environnement de type aéro-club que cette première
phase devrait se dérouler.
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Une persévérance sans faille de J.L. Charron |
Certes, les adeptes ou les détracteurs de l’avion électrique seront
nombreux et se feront entendre.
Le temps et l’expérimentation détermineront de son avenir.
Toujours est-il
que le 31 janvier 2019 sera une date à marquer d’une pierre blanche pour la
plateforme de Toussus qui a toujours innové dans le monde de l’école de
pilotage.
Quelques dates clés pour rappeler l’histoire de cette plateforme
mythique de 112 ans :
En 1907, c’est
Robert Esnault Pelterie qui, le premier installé à Toussus-le-Noble, créa le
moteur en étoile. Il inventa aussi le « manche à balai ». En véritable
« visionnaire » des voyages dans l’espace il mit au point un moteur
fusée en 1936.
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Toussus le Noble première plateforme
à s'engager dans des avions école dernière génération.
Une histoire vieille de cent ans. |
En 1909, Henri
Farman emménagea à Toussus qui fut le lieu de mise au point de tous leurs
prototypes exportés aux quatre coins du globe.
En 1919, les
bombardiers Farman Goliath F60 produits en grand nombre à la fin de la guerre
sont convertis et réaménagés pour transporter des passagers. L’aviation civile
venait de naître avec le premier vol Toussus / Kenley (GB) et ouvre la période
des grands raids (Toussus/Dakar).
Un concurrent au chemin de fer venait de naître :
l’avion.
En 1928, Lucien
Rougerie, directeur de l’aérodrome, établit une méthode de pilotage sans visibilité
(PSV) et créa avec les frères Farman une école de pilotage où d’illustres
pilotes sont venus s’y former (Mermoz, Saint-Exupery…)
En 1933, Air Orient, Air Union, la Société Générale de
Transport Aérien (SGTA. ex Lignes Farman) et la C.I.D.N.A., créent une société
commune: la Société Centrale pour l'Exploitation de Lignes Aériennes (S.C.E.L.A.).
La nouvelle société est rebaptisée Air France.
Air France est officiellement inaugurée à l'Aéroport du Bourget le 7 octobre
1933. Elle reprend l'emblème d'Air Orient, "l'Hippocampe ailé", et
s'installe dans les locaux de cette dernière au 2 rue Marbeuf, à Paris.
En 1948, sous la
direction de Lucien Coupet, le bureau d’étude de la SNAC (Société Nationale de
Construction Aéronautique) qui réunit les sociétés nationalisées, Farman et
Hanriot met au point le prototype du « Cormoran NC 211).
De 1952 à 1955
dans la station Farman sont menés les essais du « Monitor », une
version monoplan du Stampe.
De 1954 à 1997 la
plateforme de Toussus accueille championnats de voltige et grandes fêtes de l’aviation
légère et sportive.
2007 : Première
célébration du centenaire d’un aéroport en Ile de France où, en première
mondiale, un Blériot XI croise un Rafale Marine et arrivée des Aquila dans les aéro-clubs, avions silencieux et économes.
Avec un passé aussi prestigieux et un avenir aussi
engageant, cette plateforme de Toussus-le-Noble méritera-t- elle un centenaire
de l’aviation civile en 2019 à l’égal de son prestige ?
Nos administrations en décideront…