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20/02/2017

Un bouchon dans la restauration à Toussus-le-Noble

ATCF et son Club house
vue sur l’aéroport de Toussus en 1950
Un bref aperçu de l’histoire de la restauration sur la commune de Toussus-le-Noble et mettre en valeur l’article du bulletin N°19 du GHTN paru dernièrement.
C'est aussi un rappel des deux précédents articles concernant les Cabarets de Toussus-le-Noble et vous mener en ligne droite à la restauration actuelle sur la plate forme aéroportuaire de la commune.

Malgré la faiblesse des sources, nous pourrons, selon les recherches du Groupe Historique, remonter à l’époque post-révolutionnaire avec le cabaret Payen en 1783. La commune ne regroupait qu’une dizaine de feux pour une moyenne de 75 habitants, puis le cabaret Lajotte en 1842 et le café Otte, place de l’église.

Etymologie : Le terme « Cabaret »  apparaît au XIIIe S, il découlerait du Picard « cambrette » c.a.d . petite chambre. C’est un lieu modeste où on vend du vin et mange à table commune. 
L’endroit est désigné par un bouquet de paille ou un rameau de feuillage, appelé « bouchon » du vieux français qui signifie « bousche »

Ainsi de par le temps et les successions, la commune de Toussus connu du XVIII S. au XIXe S. ses deux / trois cabarets. Une restauration au service d'une population ouvrière et agricole, jusqu’à l’arrivée du Café Pimont un cabaret hautement à la mode de l’époque en 1885. Il ne laissait aucun doute à son usage : buvette, salle de billard, buanderie, cabinets d’aisances et même chambres à coucher, caves et grenier, dans un standing que Toussus n’avait pas connu auparavant.

C’est avec la naissance de l’aviation, l’arrivée d’Esnault-Pelterie et son installation sur l’étang du Trou salé en 1907, suivi quelques années plus tard par les frères Farman que se développa rapidement ce commerce de service, boosté par ce noyau industriel naissant. Ainsi d’autres établissements pour un total de cinq virent le jour en bordure des champs d’aviation, afin d'offrir gîtes et couverts à cette nouvelle population.

Ceux qui seraient intéressés de découvrir cette page de la restauration sur Toussus peuvent consulter les articles des bulletins du GHTN N° 13 - 2010, 15 - 2012 et  19 - 2017.

Revenons à nos moutons : Lors de l’organisation du Centenaire de l’aéroport en 2007 et l’afflux des 20.000 visiteurs pour cette commémoration, nous étions les mieux placés pour réaliser combien la restauration pouvait souffrir et le manque de lieux pour répondre aux divers besoins lors de manifestations dans un endroit aussi mythique, haut lieu et berceau de l’histoire de l’aviation.

A l’époque, malgré son superbe positionnement, "la Grande Volière",  restaurant de qualité de l'époque, situé sous la tour de contrôle avec sa belle terrasse et sa vue sur piste, battait pourtant de l’aile avec des changements de gérance en continu. Tâtonnements d'ADP sur l'avenir de l'aeroport cumulé à des erreurs de gestions de gérants ? le resultat fut que par manque de choix de lieu sur l’aéroport, c’est finalement vers le Club House de l’ATCF que l’organisation du Centenaire s'est rabattue pour y élire son QG, découvrir ce lieu, d'être ravie et y convaincre les plus réticents de s’engager dans l’aventure du centenaire d’un des premiers aéroports de France.
Un événement qui s’est terminé en apothéose.
Nous avions, à l'époque, exprimé toute notre gratitude à  l’Aéro Touring Club de France, de ses membres et de sa direction qui nous avaient ouvert leurs portes et soutenu jusqu’au bout.  Vidéos :  https://www.youtube.com/user/grainesdetoussus

C'était le seul endroit qui pouvait accueillir à toute heure les passagers en quête d’une restauration ou d’un confort alors que le restaurant sous la tour «  la grande volière » a été fermé pour plusieurs mois, voire années.

A cela pour rappeler aussi que,  pour les services rendus, Charles de Gaulle, Président y avait accordé la licence IV au club house de l'ATCF.

Dans l’après centenaire, la création du concept d’Aériapole et le départ de l’EAN , nous avions pointé du doigt la  nécessité d’hôtel et d’autres restaurants de qualité, insuffisants ou inexistants pour accueillir le niveau de clientèles d’affaires qui fréquentaient l'aéroport.

Toussus était  un haut lieu de l’aviation avec ses expositions internationales :
http://aeriapole.blogspot.fr/2016/03/quand-hispano-suiza-exposait-en-direct.html


Un instant menacé (voir vidéo) et à l’heure ou l’on parle d’ouverture, avec des projets d'un aéroport du futur, comment préserver son présent avec des lieux d’accueils et de restaurations aux horaires inadaptés, des monopoles et des règlements obsolètes et des tolérances proche du zéro alors qu’en 1910 Toussus groupait cinq lieux pour gîtes et couvert.

L’aéroport de Toussus n'est il pas classé 5ème en terme d’activité en France et qui regroupe un millier usagers. Entre temps la population de la commune a dépassé les 1000 habitants, on annonce l’arrivée prochaine de l’avion électrique et de son école de pilotage, d’une participation dans Aéro-Saclay qui se veut innovant, de la Ryder Cup qui apportera son flot de visiteurs alors que la commune ne regroupe que 3 restaurants et pas d’hôtels.
En 1920 il y en avait cinq restaurants/Hotels qui tournaient à plein régime.

Les anciens commandants de l’aéroport ne nous l’ont jamais caché. Sur la plate forme de Toussus, depuis les années 60 la gestion de la restauration  était toujours à prendre avec des pincettes (?) mais est ce pour autant insoluble ?
La petite pincée de bonne volonté des partenaires concernés et la règle de la libre concurrence ne devraient elles pas permettre au public de faire son libre choix du lieu à fréquenter et permettre l’épanouissement des services sur une plate forme à grand potentiel et qui en manque ?

Les aléas de cette restauration vite saturée, sur le lieu, a été une fois de plus expérimentée dernièrement lors de la commémoration du 11 novembre 2017 organisée par l’ASPEH avec l’accueil de 3000 visiteurs.

Il est vrai que la plate forme aéroportuaire de Toussus offre une particularité d’accueillir son terrain des administrations publiques, semi-publiques et privées. Cela a toujours fait sa force et son adaptation, dans un monde en constante évolution.
Il y a du travail pour tous ceux qui le créent, la concurrence stimule permet l’innovation et le progrès.

« Vivre et laisser vivre. 
La tolérance c’est  donner aux autres tous les droits que l’on se revendique pour soi-même. »

Les efforts déployés par le Club House de l'ATCF depuis que nous le connaissons, en 1977, les échanges sociaux qu'il a engagé sur le terrain, les services rendus aux passagers et aux usagers de l'aéroport, sa présence constante dans les petits et grands événements sur le terrain confirment notre attachement à ce lieu mythique qui mérite sympathie, récompense et encouragements. Il reconduit sans faille ni hésitation notre adhésion. Tous nos souhaits d'épanouissement à ses gérants.