Aéro Saclay prend forme et se constitue en Association
comme détaillé dans notre article précédent du 28 décembre
2016. (lien)
En préparation du Challenge de 2017, pour présenter en
équipes des innovations techniques, économiques ou d'usages qui
préfigurent ce que pourrait être un aéroport mieux intégré dans son
environnement et dans la société, retour sur le millésime 2016 avec les
diverses équipes qui ont concouru sur la page du site d'aéro-saclay. (lien)
C'est l’association PV3e de l’ESTACA qui remporta, le
23 juin 2016, le Challenge Aéro-Saclay sur le thème de l'aéroport du Futur. Un
challenge qui s’inscrit dans le cadre du projet de cluster en gestation
autour de l’aérodrome à Toussus-le-Noble.
Plus de huit mois de travaux et de
recherches des étudiants de l’ESTACA aux cotés de professionnels de
l’aéronautique et de leurs enseignants pour cette transition vers l’aéroport du
futur. Une équipe qui s'est particulièrement illustrée
en remportant le 1er prix et le prix « Coup de cœur » de la compétition.
Ce challenge d'Aéro Saclay
est conçu pour stimuler l’éco-système d'un des territoires le plus innovant de
France. Un territoire qui renferme de nombreux
constructeurs, industriels et des PME travaillant sur le secteur aéronautique.
Avec les écoles et établissements de recherche qui les entourent, Paris-Saclay est l’un des pôles aéronautiques les plus dynamiques de France.
Avec les écoles et établissements de recherche qui les entourent, Paris-Saclay est l’un des pôles aéronautiques les plus dynamiques de France.
En fédérant tous ces acteurs, l'ambition serait
d’activer les compétences autour d'une dynamique d’innovation sur des
problématiques majeures du secteur aéronautique.
Pour concevoir l’aéroport du futur de Toussus-le-Noble
au coeur du département des Yvelines, les étudiants ont dû adopter une approche sur des problématiques à la fois énergétiques, environnementales
mais aussi économiques. Dans cette démarche, les étudiants ont placé l’usager
au coeur de leurs réflexions, une condition essentielle pour la viabilité du projet.
L’équipe, composée de 3 étudiants de l’ESTACA et 1
étudiant de l’Université d’Évry, a conçu un aéroport à faibles émissions
sonores, qui a séduit les membres du jury (Aéroports de Paris, Airbus Group,
Safran, la préfecture des Yvelines, CCI Versailles, Astech, Mairie de Toussus
le Noble, CFA mae) pourrait faire l’objet de financements pour développer un
prototype.
«Pour le challenge, nous avons mené une réflexion
globale sur la manière dont l’aéroport pouvait se développeret nous avons
estimé qu'il fallait en priorité supprimer les gênes pour le voisinage et les
riverains, à savoir réduire la nuisance des avions. Pour faire en sorte que
l’aéroport ne perturbe plus son environnement, nous nous sommes basés sur une
technologie déjà existante, le contrôle actif du niveau sonore. Elle est utilisée
notamment pour les casques anti-bruits et nous l’avons adaptée à une gamme de
fréquence émise par les hélicoptères et les avions autour de l’aéroport. Le
système mis en place consiste à capter l’onde sonore émise par un avion ou un
hélicoptère via un micro, et de renvoyer exactement la même onde en opposition
de phase via un haut parleur. Cela crée une interférence destructive qui neutralise
les sons et donc les nuisances.»
La technologie de réduction de bruit prend effet sous
deux grandes catégories de contrôle. La plus connues, le contrôle passif,
permet d’isoler le son des parasites extérieurs grâce à du matériel type mousse
ou laine minérale. Plus accès sur l’isolation que sur la réduction du bruit en
elle-même, la méthode passive est dépendante du volume sonore ambiant et ne
s’adapte pas toujours à ce dernier.
La méthode « active » prend alors tout son
sens. Le principe d’antibruit actif réside dans
l’intégration d’une source de son secondaire qui va émettre une onde sonore de
même amplitude que le bruit indésirable, mais de phase opposée. La
superposition amène ainsi le silence à partir de l’émission principale et, de
fait, va répondre aux contraintes logistiques du système passif car intégré à
l’émetteur via une carte électronique de contrôle.
Le principe de la réduction de bruit active, ou
contrôle de bruit a été découvert il y a
longtemps. En 1934, l’allemand Paul Lueg
a déposé un brevet sur le contrôle de bruit dans les tuyaux. Le principe est simple. Le bruit est une onde.
Il suffit donc de produire une onde inverse (un bruit décalé). Ainsi le
résultat, quand les deux ondes s’additionnent au niveau de l’oreille est le
silence. Si le schéma est simple, l’application
n’est pas aussi évidente car il faut avoir des systèmes capables de calculer le
contre-bruit. Heureusement la puissance
de calcul des processeurs augmente et les avancées techniques font diminuer la taille des composants
embarqués en consommant peu. Ainsi la solution serait de calculer un bruit «
stable » et de contrer ce bruit là et reprenant ses composant et en les
annulant. Surtout sir ces systèmes
anti-bruits fonctionnent sur les bruits répétitifs ce qui est le cas sur les
moteurs et les frottements en général.
L’aérodrome de Toussus-le-Noble constitue un véritable
laboratoire d’expérimentation grandeur nature pour penser les aéroports du
futur. Situé à moins de 10 kilomètre de Paris-Saclay, cet aérodrome est
pleinement intégré dans le territoire, ce qui en fait une zone de test idéale.
Les aéroports de Paris auront un oeil attentif sur l’évolution des solutions
proposées par les étudiants, pour pouvoir les mettre en œuvre dans les années à
venir si leur viabilité est démontrée.
Sources : http://www.aero-saclay.com/
TBWA CORPORATE – ESTACA