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19/04/2012

La Société du Grand Paris défend un métro souterrain à Saclay.



Pour Marc Véron, directeur général de la Société du Grand Paris (SGP), maître d'ouvrage du Métro Grand Paris Express, il s'agit de la meilleure solution écologique et économique.

Le bilan du débat public sur le transport du Grand Paris sera publié le 31 mars, mais, déjà, la Société du Grand Paris (SGP), dirigée par Marc Véron, remet sur la table le dossier de Saclay en rappelant sa préférence pour une desserte du plateau en métro automatique souterrain. Si le désaccord persiste entre l'État et la région Ile-de-France sur ces terres de l'Essonne et des Yvelines appelées à se transformer en Silicon Valley française d'ici 2025, Marc Véron, ancien collaborateur de l'ex-ministre Christian Blanc, rappelle que «selon la loi Grand Paris du 3 juin 2010, qui n'a pas changé, Saclay doit être desservi par le métro automatique».

Dans un document publié hier sur «les exigences environnementales du Métro Grand Paris», la société maître d'ouvrage du métro automatique indique en outre que la solution du souterrain permettrait «la valorisation des potentiels de développement économique» du plateau «tout en préservant le cadre de vie de ce poumon vert aux portes de Paris ». «Les 2 300 ha de terres agricoles sont absolument inviolables», rappelle Marc Véron.

Une vingtaine de kilomètres «en viaduc aérien»Sur les 160 km du métro destinés à ceindre la capitale d'une double boucle desservant quelque 42 gares à une vitesse moyenne de 65 km/h, Marc Véron estime qu'il devrait y avoir seulement une vingtaine de kilomètres «en viaduc aérien». «Pour des raisons de sécurité, il ne sera pas possible de construire un métro terrestre», précise le directeur de la SGP. Ces chiffres peuvent évoluer, puisque une quinzaine de demandes de gares supplémentaires sont en attente d'une réponse d'ici fin mai, date à laquelle le tracé définitif sera posé. La SGP indique que les chiffres du rapport aérien/souterrain restent aussi variables. À Saclay est ainsi laissée ouverte la possibilité de faire de l'aérien en viaduc au-dessus des voies de la D 36, au sud, allongeant le trajet de 10 kilomètres. «Nous sommes là avant tout pour présenter l'ensemble des possibles», indique Véron. Le plus probable, au final, sera un mixte des deux du fait de contraintes topographiques identiques à celles du plateau de Clichy, à l'est.

Sur cette façade est, justement, l es architectes de l'Atelier international du Grand Paris viennent de présenter leur projet de desserte reliant les aéroports du Bourget et d'Orly. Alors que l'accord récent État-région sur le Métro Grand Paris prévoit un investissement de 32,4 milliards d'euros, l'AIGP vante sur cette section une économie «très substantielle» du fait de «l'usage systématique d'emprises existantes».

Par Sophie de Ravinel – paru dans le Figaro du 03/03/2011

Pour consulter SGP : http://www.societedugrandparis.fr/
Débat Public : Le débat public sur le projet de Réseau de transport du Grand Paris a pris fin le 31 janvier 2011.
Documents du Débat Public