L'initiative de l'organisation de la journée du Patrimoine dans chaque commune serait à féliciter doublement.
Dans une période où le travail nomade devient d'actualité et où les familles se déplacent au grè de leur lieu d'emploi, il est bon de connaître l'histoire de la commune sur laquelle elles auront choisi domicile.
Aeriapole est ce concept pour être acteur dans son environnement, autour d'un aéroport.
Si Toussus est l'un des berceaux de l'aviation mondiale, certaines des pages de son histoire n'ont pas fait que des heureux, des héros ou des pionniers.
Faut-il rappeler que l'aérodrome de Toussus fut base française avant d'être, durant la deuxième guerre mondiale, sous occupation allemande.
L'armée allemande pour protéger ses avions avait construit des chemins de dispersion jusqu'aux bois limitrophes. Le Q.G. était au Chateau Landolff ( lire Le Chateau Landolff, de la villégiature au carré de l'E.A.N. rédigé par G. Sandras du GHTN)
La région avait donc subi de forts bombardements tant par l'aviation anglaise qu'américaine. Toussus a été le chemin de passage de la 2ème DB pour la libération de Paris.
Tout ceci pour arriver à l'Organisation Robin des bois et ses dossiers concernant les déchets de guerre.
Chaque année, sur le territoire français, 500 à 800 tonnes de munitions anciennes, abandonnées, dégradées, imprévisibles et plus dangereuses encore qu’au moment de leur fabrication sont découvertes, collectées, regroupées, neutralisées ou entreposées dans l’attente de leur élimination finale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, 1.700 communes françaises ont été bombardées. 14% des bombes anglaises et 16% des bombes allemandes n’ont pas explosé et ont pénétré pour la majorité d’entre elles jusqu’à 4 mètres de profondeur, pour 20% jusqu’à 6 mètres, pour 10% jusqu’à 7 mètres et 1% au-delà de 9 mètres de profondeur.
Crédit photo : Pascal Bouchain - Centenaire Toussus 2007