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30/07/2016

Aviation 14-18, un événement en marche sur les communes des Loges, Buc, Jouy, Toussus et Vélizy-Villacoublay


L’Association l’ASPEH des Loges-en-Josas  organisera en novembre de cette année une rétrospective sur l'aviation en 14-18, au profit des communes du plateau de Saclay qui avaient un terrain d'aviation actif pendant la Grande Guerre : Toussus-le-Noble, Buc, Villacoublay, Châteaufort et Magny-les-Hameaux (Mérantais) auxquelles se sont jointes Jouy-en-Josas (pour son musée de la Toile de Jouy ) et Les Loges-en-Josas.

Programme que l'on peut consulter en détail sur le site officiel : www.aviation14-18.com

Cet événement a reçu le label « 1914-1918 » du Comité du Centenaire. Il présente trois volets:

·        Du 29 octobre au 13 novembre à Jouy-en-Josas: exposition de panneaux, documents et objets au Musée de la Toile de Jouy, Cette exposition sera transférée au théatre de l'Onde à Vélizy-Villacoublay du 15 au 30 novembre.

·        Samedi 5 novembre à Buc Journée de conférences, dont l’après-midi sera consacrée à la
                                      «Table Ronde des Chevaliers de l’Aviation de 14-18»,
animée par Catherine Maunoury, championne du monde de voltige aérienne, directrice du musée de l’Air et de l’Espace et présidente du prestigieux Aéro-club de France. Elle sera assistée de Gérard Feldzer, ancien pilote de ligne et prédécesseur de Catherine Maunoury au Musée de l’Air.
    Seraient présents, en plus d’historiens spécialistes du domaine, les descendants des personnalités de cette période : Manfred von Richthofen, Roland Garros, Louis Breguet, Louis Blériot, Farman, Fonck, Potez, Caudron, Michelin, Morane et Voisin !

   L’ECPAD présentera en début de séance des films d’époque traitant des différents sujets de l’aviation en 14-18.

·        le 11 novembre de 12h à 16h : fly-in des avions de la 1ère Guerre sur l’aéroport de Toussus-le-Noble, à l’issue des cérémonies aux monuments aux morts dans les différentes communes citées ci-dessus.
Programme :
o   Arrivée en vol des avions de La Ferté Alais selon les aléas de la météo.
D'autres avions venus de plus loin, arrivés les jours précédents, seront déjà placés en exposition statique.
o   Dès le poser des avions, déjeuner-buffet pour les citoyens de ces communes.

 Les hangars abriteront diverses expositions, de panneaux et véhicules d’époque à destination du public.
Il est prévu des expositions complémentaires des sponsors.
Sous le patronage du Souvenir Français (en attente de confirmation) cet événement a reçu le label Centenaire 14-18, le parrainage de l’Aéro-Club de France, avec le concours d’ADP et de la DGAC, et le soutien de 3AF, du Service Historique de la Défense, du SIRPA Air, de l’ARDHAN, du Musée de l’Air et de l’Espace, de la Fondation du Mémorial de l’Escadrille Lafayette et le partenariat, entre autres de Farman Aéro, des carrosseries Bernard, de la Fédération Maginot, etc.

Le but de cet événement est triple :
- commémorer la Grande Guerre - nous avons le devoir de rappeler aux jeunes et de mettre en avant les valeurs de l'époque : le courage, l’abnégation et le patriotisme si souvent oubliées aujourd'hui,
- rappeler l'implication historique de la France et de la Région parisienne dans le développement de l'aviation : les dates d'ouverture des terrains d'aviation de Toussus le Noble et de Buc : 1907 et 1909 le montrent clairement, ainsi que la création à Villacoublay du premier terrain militaire français.
- susciter des vocations dans le domaine aéronautique chez le jeune public.

Toutefois, ce projet ne prendra corps complètement qu’avec la concrétisation nécessaire à son financement.  A ce jour il est en bonne voie.
Les collaborations des Mairies et des administrations publiques ont été aussi sollicitées.

12/07/2016

Quelles concertations pour un City Stade à Toussus ?

A la suite de la publication d'Aériapole sur sa page facebook et sur le site de Toussus.net, d'un projet de city stade par la Municipalité, sans plus d'information, début juillet, nous retrouvons au lendemain dans nos boîtes aux lettres, le communiqué de Mairie qui nous informe :
CITY STADE (à télécharger)

Le projet serait de se doter d'un nouvel équipement sportif, qui aurait été annoncé lors les élections de 2014 et budgété en 2016.

Reprenant ce document électoral dont il est fait référence, il est mentionné :  jeunesse et vie associative, une petite phrase : « créer une aire de jeux type city parc, skate parc… »   sans plus de précisions,  au même titre que développer le covoiturage, ou  aménager les espaces verts et mettre en valeur l’entrée du village,  ouvrir l’accès au parc du Château, etc… et  les résultats que nous connaissons

Pour un projet qui serait connu depuis 2014, y a t il eu concertation ? 

Le communiqué précise : « Il est prévu d’y jouer au foot, au basket ou à d’autres sports de balle. Deux pistes d’athlétisme l’entoureront permettant ainsi d’y pratiquer d’autres activités.

Quoi donc de plus logique que de penser qu’il s’agissait de l’actuel terrain omnisports (photo ci-dessus avec en infos, les dimensions du terrain, jouxtant le Hangar Farman).  
Il aurait eu droit à un réaménagement, vu son état. Ce terrain a été délaissé et est à l'abandon pour parait-il, cause de nuisances pour les riverains.
En statu quo, il n'a été ni réaménagé ou reconverti.


Qu'adviendra ce terrain. Serait-t-il lieu pour des nouvelles habitations ou un parc d'agrément pour les Demeures ?  

Dans le communiqué c’est plutôt  d'un   nouveau parc sportif à proximité de l’actuel gymnase, dont il s’agit.
(photo ci-contre, en magenta et jaune la taille des terrains en question)

Le communiqué précise : « Un appel d’offre a été lancé au printemps pour cette réalisation. A ce jour le marché n’est pas notifié. » alors que sur le site de la Mairie il est mentionné que l’appel d’offre a été lancé le 14/4/2016, en date de clôture le 3/5/2016. Il a été attribué à la Sté Aquarelle  sous condition de travaux à effectuer au mois de juin 2016. Le chantier qui été programmé pour Juin/Juillet 2016, mais retardé pour cause d'action des riverains

Aussi est-il indiqué: « Des riverains ont exprimé des craintes de voir des nuisances sonores émerger de cet espace. »  Selon nos informations, ces riverains auraient menacé d'une action, ce qui a engagé des études sur la nuisance qui en serait engendrée. (voila l'histoire qui se renouvelle)

Admettons qu'il y a eu un ratage dans la communication officielle et que pour la théorie, ce City Stade soit une bonne idée !

"Il est prévu d’y jouer au foot, au basket ou à d’autres sports de balle. Deux pistes d’athlétisme l’entoureront permettant ainsi d’y pratiquer d’autres activités."
Les dimensions de ce City Stade sont précisées dans l’appel d’offre mais par contre, il n’en n’est rien sur le communiqué de mairie.

En regroupant tous ces sports, alors qu'existe l’actuel terrain ominisports foot/basket de 33 x 18 m, à proximité des tennis et du parc enfants.  
Les dimensions d’un terrain de foot à 7 devraient être :  Longueur : 50 à 75 mètres, largeur : 45 à 55 mètres. Pour un terrain de foot en extérieur la longueur entre 90 et 120 mètres et  une largeur comprise entre 45 et 90 mètres. 
Pour celles d’un terrain de basket, 28m de long par 15m de large mais les terrains de 26m par 14m peuvent aussi être homologués



Or l’appel d’offre mentionne : "la commune de Toussus-Le-Noble envisage de réaliser une aire multisports de type " city stade" d'une dimension de 24 x 12 m. L'aire multisports attendue doit permettre la pratique du football et du basket,  Deux pistes d’athlétisme l’entoureront permettant ainsi d’y pratiquer d’autres activités."

Quelles tranches d'âges pour ces sportifs qui bénéficieront véritablement de ce micro terrain ? 

Si vu la taille, ce City Stade ne serait qu’à usage d’enfants et d'adolescents, qu'en est il de la courbe démographique des âges de nos jeunes de Toussus, nos types d'habitations et le renouvellement de la population ? Pour combien de temps ce stade sera-t il utilisé et comment pourrait-il évoluer ?

Le Gymnase tant décrié lors de sa construction ne pourrait-il pas servir à ces enfants ?
Est il déjà surbooké alors 6 ans auparavant on ne voyait même pas son utilité ?

Les habitants des Demeures souhaiteraient ils voir bâtir d'autres logements à l'endroit actuel du terrain omnisports une fois ce City Stade réalisé ?
Les Nobeltussois n'ont ils pas droit à une concertation avant le démarrage de ces travaux ?

Des questions pour une commune qui a bien d’autres priorités !



01/07/2016

Quelques souvenirs sur l'isba - Souvenirs du Cdt Jacques Pageix à l'aéroport de Toussus de 1982 à 1997

Son surnom d'Isba vient du fait que ce bâtiment fut construit à Orly, dans le prolongement ouest de l'aérogare sud, pour servir de pavillon d'accueil de personnalités.

Sur cette  photo, assez mauvaise au demeurant, prise vers 1967, on distingue l'isba (avec ses mâts pour pavoiser), en haut à droite de l'image, dans le prolongement de la jetée d'extension de l'aérogare sud (on aperçoit le tour de contrôle). On voit aussi les fouilles et les fondations de la nouvelle aérogare ouest. ADP avait une tradition d'accueil jusque dans ses plus petits aérodrome (à Toussus, nous possédions tous les drapeaux du monde, prêt à l'emploi).

Nikita Kroutchev fut l'un des tout premier présidents que l'on reçut dans ce pavillon, lors de sa visite en France en mars 1960.  C'est pour cela que ce bâtiment fut baptisé "l'Isba". Lors des travaux d'extension vers l'ouest des installations sud et de la construction de l'aérogare ouest lancée en 1967, ADP eut la bonne idée de la démonter et de la reconstruire à Toussus. 
Lors de mon affectation à Toussus, le 6 septembre 1982, l'Isba abritait six agents d'aérogare opérant selon un tableau de service.

L'un d'eux était un grand déguingandé, très original, ayant toujours l'air surpris lorsqu'il était abordé par un passager ou un équipage. Au cours de mes débuts à Toussus, un dimanche matin, je fis une petite visite dans l'aérogare; je le trouvai étendu derrière le comptoir, mais laissant  dépasser ses pieds; il me vit, se leva, soudain raidi dans un garde à vous impeccable, avec son costume-cravate bleu d'ADP et balbutia: "Monsieur Pageix, vous savez, je suis très fatigué". Il tenait un sandwich à la main et portait une serviette autour du cou, pleine de miettes. Le lundi je racontai cela à mon adjoint Patrice Bralet qui me répondit: "Ah! il t'a dit qu'il était fatigué; alors, c'est sûr, il va te poser un congé maladie", ce qui ne manqua pas d'arriver.  À sa demande, il fut muté au siège d'ADP, boulevard Raspail et, comme tous les agents d'aérogare, il ne fut pas remplacé. C'est ainsi qu'au fil des mutations, de quelques réaffectations locales et surtout des départs en retraite (j'en ai fait des discours...), ce petit monde d'agents d'aérogare fondit comme beurre au soleil et ce service disparut complètement en 1988!

En 1986, eut lieu un extraordinaire cambriolage dans les locaux de la gendarmerie des transports aériens (GTA), le jour de l'ascension; qu'on en juge plutôt: le gendarme vint prendre son service et découvrit le coffre-fort qui renfermait entre-autre les armes et les munitions, transporté sur le devant de l'aérogare! Le coffre, éventré, avait été descellé du mur en brique dans lequel il était encastré! Ceci conforta ma demande d'une nouvelle brigade dans un bâtiment en dur avec logements (les gendarmes, sauf Lemaire qui habitait à l'entrée, étaient dispersé aux alentour). Après bien des reports et tergiversations, un beau bâtiment en brique fut enfin construit en 1993 pour la GTA à l'entrée du terrain.
Je réalise aujourd'hui qu'à Toussus, si j'ai connu la destruction du club house d'Air France, qui fut heureusement reconstruit et celle de l'isba, totalement irrécupérable et qui fut rasée; en contre partie, je vis la construction du bâtiment de la gendarmerie et celle de nombreuses installations en zone est, telle qu'Héli-Union-Industrie. 

La Police de l'Air et des Frontières (PAF) était installée dans l'aérogare. Au début, il y avait la police en tenue et un bureau de policier en civil rattaché au siège de la PAF situé au Chesnais, dirigé par un inspecteur de police. Il y eut à Toussus un Inspecteur nommé Brousse. Il venait de la mondaine...Ce détail me rappelle une histoire cocasse: j'étais en vol au centre de Melun et, à mon retour, mon adjoint qui ne manquait pas d'humour m'interpelle: "Jacques, tu en as râté de belles!...il est vrai que tu ne peux être au four et à Melun". Il m'explique: en zone Est, dans les hangars d'une société d'hélicoptères, UP-Professionnel Air Service, à l'abri des regards (qui n'auraient pas manqué), se déroulait le tournage (clandestin) d'un film (sans autorisation d'ADP). C'était au mois d'août, il faisait naturellement chaud et surtout dans ces hangars surchauffés. Aussi, les acteurs éprouvèrent-ils le besoin de sortir sur le parking des avions pour se rafraîchir. Incroyable! : c'était un homme et une femme nus comme des vers; l'homme n'avait pour tout vêtement qu'un chapeau haut-de-forme et la femme un voile de mariée sur la tête! Inutile de dire que nos deux mariés ne passèrent pas inaperçus: Les contrôleurs à la tour braquèrent leurs jumelles sur ce spectacle inhabituel; des avions roulant sur le taxiway proche stoppèrent brusquement, les pilotes n'en croyant pas leurs yeux! Évidemment, l'inspecteur Brousse se porta aussitôt sur les lieux du délit pour établir un compte rendu circonstancié (j'ignore s'il prit des photos pour son rapport)... 

Le bâtiment techique, sa tour de contrôle, et l'Isba.
 Au premier plan, la Land Rover...
Plus tristement, la police de l'air (PAF) disparut le 17 novembre 1993, décimée lors de l'accident dramatique d'un TB20 de l'ATCF (Aéro Touring Club de France) piloté par un jeune inspecteur, où les quatre policiers et une policière trouvèrent la mort. Cet accident se produisit peu après une collision en vol entre un Cessna 150 de l'aéro club d'Air France et un moto-planeur Fournier survenu le 11 novembre précédent.
Quelques jours après, j'assistai aux obsèques du chef de la PAF, à Ris Orangis.




Les Douanes: Il y avait là aussi des agents en tenue et des agents en civil.
Mme Gallot était la chef de poste (elle avait été auparavant chef de poste à Maubeuge). Les installations électriques de l'aérogare laissaient un peu à désirer et Mme Gaillot faisait périodiquement sauter le balisage en faisant réchauffer son fricot sur un four électrique. Cela se produisait quelquefois le week-end, et j'étais contraint d'aller réarmer les disjoncteur dans le local technique. Il y avait à l'intérieur des barres transportant 20000 volts et l'on devait se glisser entre elles et le mur, jusqu'au fond du bâtiment où se trouvaient les fameux disjoncteurs. Lorsque le courant était fourni par l'un des deux groupes électrogènes, nous allions les ré-armer dans les mêmes conditions un peu scabreuses. Il ne fallait pas être pris d'un malaise. Un jour, brusquement, ADP mit fin à ces pratiques en restreignant l'accès à ses seuls agents munis d'une habilitation électrique. Ceci fut naturellement au prix de délais d'intervention qui s'en trouvèrent augmentés.

Deux sociétés étaient installées dans l'aérogare:

-"Air affaire assistance", créée depuis longtemps par Michèle Gandon. Cette entreprise mettait en relation les clients et les compagnies aériennes.
-"CHALAIR", compagnie aérienne basée à Caen-Carpiquet, dont le directeur était M. Lebaron, et dont l'antenne de Toussus dirigée par Mme Pajan occupait un bureau dans l'aérogare. Chalair transportait (jusqu'à 5 rotations par jour) les personnels de la COGEMA de Toussus vers Cherbourg, sur le site de retraitement des déchets nucléaires de La Hague.

Au premier plan, le petit Robin 2160 utilisé pour l'astreinte et l'entraînement des agents pilotes. Avion surnommé le "coupe-racine" à cause de sa quille anti-roulis sous la dérive...Il était souvent garé près du pavillon du commandant, sur un petit parking désaffecté que nous appelions le parking Pinaud (Michel Pinaud avait pris l'habitude de le garer là)        

Il nous revenait parfois quelques histoires cocasses sur ce petit monde cohabitant dans cet espace restreint, où la promiscuité ne manquait pas de susciter de petits conflits.
À Toussus, nous étions très souvent sollicités pour des tournages, car cet aéroport plaisait aux réalisateur, et notamment son aérogare qui ne manquait pas de charme, et qui était rééllement photogénique avec ses dimensions modestes et tous les services en uniformes qui s'y trouvaient (Gendarmerie, Police et Douanes). Après avoir mis le cinéaste en relation avec le service des tournages d'ADP (il y eut à sa tête Mme Louis je crois), il venait faire un repérage et prenait avec nous rendez-vous pour le tournage. 
Parmi de nombreux tournages, on assista en 1983 à celui des épisodes de la série Châteauvallon, "le Dallas à la française" avec Chantal Nobel, et la chanson culte interprétée par Herbert Léonard "Puissance et gloire".
 Il y eut aussi "Le vol du sidewinder" (feuilleton de Pierre Bellemard); "Blanc de Chine" (Denys Granier Deferre fils de Pierre, qui m'offrit le script), etc.

Construction de l'auvent côté parking avion.

Encore une petite anecdote sur l'aérogare: mon prédécesseur, Michel Pinaud, commandant de l'aéroport de 1979 à 1982 (disparu en 2001), me raconta qu'il avait reçu Gilbert Dreyfus (*) à Toussus. Entre-autres réclamations, Michel se plaignit de l'absence de chariots à bagages à la disposition des passagers dans l'aérogare et lui fit remarquer qu'il y en avait plétore à Orly. Gilbert Dreyfus lui répondit: "Hé bien, allez les voler mais ne vous faites pas prendre!" (Ce qui fut fait...)  
(*): Gilbert Dreyfus, Directeur Général d'Aéroports de Paris de 1971 à 1981.




Dans la chronologie des articles de M. Jacques Pageix :